Québec, le 8 octobre 2019 – La présence de plomb dans l’eau des écoles québécoises est questionnée sinon démontrée actuellement[i]. Pour VisezEau qui œuvre pour que l’eau potable, un bien commun, soit le choix numéro un des humains, l’enjeu de la qualité de l’eau est majeur. C’est pourquoi l’Expérimentation du projet d’intervention VisezEau à l’école qui s’amorce dans 36 écoles primaires (13 400 élèves) de la grande région de Québec intègre l’installation de fontaines dotées de filtres certifiés pour retirer le plomb. Pourquoi ? Justement pour s’assurer de la qualité de l’eau (chimique et organoleptique) dans les écoles où cette intervention se déploie de 2019 à 2022.
En février 2019, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) publiait un rapport[ii] dont les recommandations étaient les suivantes : « En vue d’appuyer la gestion de ce risque, l’INSPQ suggère aux instances concernées d’en apprendre davantage sur les niveaux de contamination de l’eau par le plomb dans les écoles et les garderies du Québec ; de favoriser des projets pilotes de surveillance de la qualité de l’eau dans ces établissements et de concevoir des outils afin que les professionnels des directions de santé publique puissent conseiller adéquatement les parties concernées, incluant la population. »
Initialement VisezEau à l’école intégrait ces actions relatives à l’évaluation de la qualité de l’eau. Mais comme ce projet est avant tout axé sur l’acquisition de saines habitudes de vie, le volet « qualité de l’eau » s’avérait un volet périphérique qui ne cadrait pas avec les orientations du programme. Un positionnement qui a mené les chercheurs de l’INSPQ, de la Chaire industrielle CRSNG en eau potable Polytechnique Montréal et de la Chaire de recherche en eau potable de l’Université Laval à se retirer, leur expertise n’étant plus sollicitée dans le cadre de ce projet financé via le Plan d’action interministériel (PAI) de la Politique gouvernementale de prévention en santé (PGPS). VisezEau à l’école veille donc à la qualité de l’eau grâce aux filtres des fontaines installées dans les écoles du projet.
Le chercheur principal de VisezEau, Michel Lucas, docteur en épidémiologie, professeur agrégé au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval ; chercheur au CHU de Québec – Université Laval et chercheur invité Harvard T. H. Chan School of Public Health, considère que « La promotion de l’eau non embouteillée ne peut se faire sans l’assurance d’une eau de qualité et la mise en place d’environnements favorables à sa consommation. Il faut arrêter d’être en mode réaction et être proactif. C’est essentiel à l’éducation à la santé durable des générations futures. »
Les initiatives pour évaluer et mesurer la qualité de l’eau ne peuvent qu’être encouragées et soutenues selon lui. « Malheureusement, on travaille trop souvent en réaction au lieu de travailler en prévention. Résultat… tout le monde va croire que l’eau des écoles est contaminée au plomb, alors que ce n’est pas le cas pour toutes les écoles, mais seulement pour une minorité. Cependant, on a le devoir de mettre en place des méthodes pour les identifier et solutionner ces cas problématiques. Malheureusement, c’est encore la perception de l’eau potable non embouteillée qui sera perdante! » conclut le docteur Lucas.
À propos de VisezEau
VisezEau est un mouvement dont la principale mission est de rendre l’eau potable plus accessible, plus attrayante et mieux publicisée, et ce, préférablement à l’eau embouteillée et aux boissons contenant du sucre. VisezEau se distingue avec son groupe d’experts multidisciplinaires de chercheurs, de professeurs et d’universitaires des universités Laval, Polytechnique Montréal, Sherbrooke, Toronto, Waterloo, Massachusetts à Amherst et Harvard. VisezEau agit comme catalyseur en mettant en place des initiatives basées sur le plaisir expérientiel ainsi que sur la recherche et la création d’environnements favorables au bien-être des personnes et à la santé de la nature.
SOURCE Thérèse Lafleur, coordonnatrice des relations publiques, VisezEau
418.803.1280 – info@visezeau.org
[i] Du plomb dans l’eau dans les écoles de Québec, Baptiste Ricard-Châtelain, 7 octobre 2019, Le Soleil
Écoles québécoises, trop de plomb dans l’eau, Caroline Touzin, 8 octobre 2019, La Presse
Nos écoles ont du plomb dans l’eau, Améli Pineda, 11 juillet 2019, Le Devoir
[ii] Institut national de santé publique du Québec (INSPQ. Présence de plomb dans l’eau des écoles et des garderies : importance du risque et pertinence d’une surveillance à chaque point d’utilisation. 8 mars 2019. https://www.inspq.qc.ca/publications/2550